INTRODUCTION A LA TECHNOMANCIE
(Ouvrage dicté par Grumpeth Fireblender et destiné aux non initiés)
Bref historique de la technomancie et de FireblenderLa technomancie est une discipline très atypique mêlant technologie et magie, et dont les premiers balbutiements remontent à près d’un siècle. Elle a été crée par le clan nain de Fireblender (fondé en l’an 2521) et en est, aujourd’hui encore, la propriété quasi-exclusive.
Durant sa première décennie d’existence, cet art se limita à l’enchantement d’objets (tel qu’il était déjà pratiqué depuis bien longtemps). Puis, à mesure que les connaissances physiques, mathématiques, techniques et magiques se développaient, les réalisations se diversifièrent et se complexifièrent avec l’invention, en autres, des sphéroballes.
A partir de ce moment, les expérimentations devinrent beaucoup plus anarchiques dangereuses et de nombreux technomanciens trouvèrent la mort. La discipline aurait fini par s’autodétruire si Fireblender lui-même n’était pas intervenu pour instaurer des protocoles de sécurité très strictes.
La technomancie se révéla très utile lors de la Seconde Guerre, mais beaucoup de ses adeptes y trouvèrent la mort. Fortement diminué, le clan ne fit que très peu parler de lui durant une vingtaine d’années, et l’accession au trône de Nior-tor-Arparas (auquel ils s’étaient opposés) acheva de l’affaiblir.
Cependant, la technomancie n’avait pas totalement disparu et eut bientôt son renouveau. Le clan surgit de nouveau et reprit ses expérimentations à un rythme effréné, avec des adeptes toujours plus nombreux et inventifs…
Principe de base de la technomancieThéorie« Animer le métal à l’aide de la magie », c’était le vœux de feu Fireblender et c’est effectivement là le cœur, aujourd’hui encore, du noble art de la technomancie.
L’élément de base de la technomancie réside dans de petites pierres magiques, très rares.. Ces pierres sont en quelques sortes des « concentrés de magie », très instables, renfermant la puissance de plusieurs sorts dans quelques centimètres carrés de matière seulement. La plupart sont de type élémental (terre, feu, eau, air, foudre, ombre ou lumière) mais on trouve également des pierres élémentaires (détonantes ou entropiques).
Ces pierres, aux propriétés variées, sont ensuite couplées à des éléments technologiques sur lesquelles elles ont différents effets, allant de la simple mise à feu à des procédés mille fois plus complexes d’alimentation, de ciblage, de capture d’information etc…
Selon cette base théorique, donc, employer la technomancie ne nécessite pas d’être magicien, puisque n’importe qui peut utiliser ces pierres magiques, sans être capable de lancer le moindre sort.
PratiqueEn réalité, on ne peut réduire le noble art de la technomancie à la formule de Fireblender sus-citée. Le plus souvent, les relations entre la magie et la technologie sont bien plus fusionnelles, si bien qu’il est impossible de dire que l’un « anime » l’autre. Au contraire, tous deux se répondent et se complètent.
De la même façon, en pratique, il est presque impossible de servir de technomancie avancée sans l’aide d’un mage confirmé. En général, les pierres de magie servent de matériau magique de base mais sont complétés par des sortilèges complexes servant à stabiliser l’ensemble, le diriger ou en coordonner les différentes fonctions…
Les réalisations les plus utilisées sont de deux types, les sphéroballes et les golems (plus récents).
Les sphéroballesLe principe de fonctionnement d’une sphéroballe est relativement simple, ce qui explique qu’elles aient été inventées si longtemps avant le perfectionnement de la technomancie. En effet, les premiers prototypes ont entre 70 et 80 ans…
Une sphéroballe n’est rien de plus qu’une boule creuse formée d’un matériau dur mais destructible (le plus souvent de l’argile), sur laquelle est fixée une pierre de feu (les plus courantes). Lorsque l’on active cette gemme en la comprimant brutalement, l’énergie qu’elle contient devient totalement instable et provoque une surcharge magique. Celle-ci conduit d’une part à une brusque augmentation de la température et d’autre part à l’explosion de la sphéroballe qui projette alors son contenu aux alentours, jusqu’à deux mètres de distance en moyenne.
Il existe de très nombreuses sphéroballes, qui varient selon leur contenu. Voici les plus répandues d’entre elles, par ordre de conception.
La sphéroballe à pointesElle est remplie de pointes d'acier affutées ou, quand les moyens manquent, de simple éclat de métal (bref de tout ce qui peut faire mal). Quand la balle explose, elle projette les pointes chauffées à blanc dans toutes les directions. Ce système est utile contre les ennemis à protection légère, mais assez inefficace contre les armures lourdes.
La sphéroballe à glueElle est remplie d’une matière appelée glicite qui peut se présenter sous trois état : elle est solide à basse température, visqueuse à température ambiante et liquide à haute température. Ce type de sphéroballe est toujours confectionné en hiver, où la glicite (solide) peut être découpée facilement et sans risque afin d’être placée dans les balles où elle se réchauffe pour devenir visqueuse et collante.
Lors de l’explosion, la glicite se réchauffe, devient liquide et asperge tout ce qui entoure la sphéroballe. Puis, après quelques secondes passées au contact de l’air, elle retrouve sa température normale et se remet à coller. Ceci a pour effet de gêner les mouvements des cibles, voire même de paralyser certains de leurs membres.
La sphéroballe incendiairePlus complexe, elle se compose de deux compartiments. Le premier contient un stock de poudre noire explosive et le second une pâte très particulière et difficile à élaborer, qui ne s’enflamme qu’à très haute température. Quand la balle explose, la poudre détonne immédiatement ce qui provoque de nombreux dégâts et augmente encore la température jusqu’à 1300°, durant une fraction seconde. A cet instant la pâte s’enflamme à son tour et est projetées aux alentours où elle continue de brûler pendant dix minutes au minimum (même dans un environnement humide).
Cette sphéroballe est extrêmement destructrice et extrêmement dangereuse : une erreur de calcul et c’est tout une forêt qui part en fumée. Pour cette raison, leur production est strictement réglementée et les technomanciens ne les utilisent qu’en dernier recours, et dans des lieux sans danger…
Les golemsIls n’ont été mis au point que très récemment et, bien qu’encore imparfait, se révèlent très efficaces (quoique relativement dangereux).
Un golem est une machine complexe, enveloppée d’un alliage de métal très résistant mais légèrement flexible (afin de faciliter les mouvements). On y trouve une multitude d’engrenages qui servent au mouvement, des pierres de foudre pour l’alimenter et deux ou trois pierres d’air qui, en captant les vibrations environnantes, remplacent plus ou moins bien les cinq sens de l’engin.
Dans la tête du golem, sont enfermés plusieurs sortilège qui régulent l’activité des gemmes, assignent sa mission au golem et assurent une relative stabilité à l’ensemble…
Il n’existe pour le moment que trois types de golems, mais d’autres sont en développement (tels que le golem aquatique et le golem entropiste).
Le golem de batailleIl est équipé de plusieurs armes tranchantes et/ou contondantes et est programmé pour frapper violemment sur tout ce qui passe à sa portée. Etant donné qu’il est presque impossible de les approcher pour les neutraliser à la fin de la bataille, ils sont dotés d’une autonomie réduite et se désactivent d’eux même au bout de 4heures de massacre. Des études sont en cours pour les doter d’une télécommande…
Le golem d’artillerieCe n’est rien de moins qu’un canon qui se déplace de lui-même, vise de lui-même et se met à feu lui-même ; il a une cadence de tir très élevée, qui ne dépend que de la vitesse de ceux qui le rechargent en boulets. Il est très efficace pour effondrer les fortifications adverses et est presque indestructible (tant qu’on ne vise pas sa réserve de poudre…)
Le golem à fragmentationBien que ce soit le dernier à avoir été utilisé, il fut inventé par erreur avant tous les autres. En effet, le premier prototype de golem, réalisé en 2595 n’était pas fait dans un alliage assez résistant, et la chaleur des pierres magiques a fini par provoquer un énorme problème dans toute la structure de la machine, la faisant exploser.
Suite à cet incident, la fabrication des golems a été abandonnée jusqu’à une période très récente où les tests ont enfin été concluant. Par la suite, Grumpeth s’est souvenu de cet alliage défectueux et a eu l’idée de le réemployer tout en remplissant le golem d’acier tranchant.
Les golems à fragmentation sont envoyés au combat comme tous les autres puis explosent dans les rangs ennemis en envoyant des projectiles acérés dans toutes les direction. Ils possèdent un très fort potentiel de destruction…
AvertissementLes machines présentées dans cet ouvrage sont toutes conçues et réalisées par des professionnels. N’essayez pas de les reproduire chez vous !
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